Tuesday, August 01, 2006

Marionnettes

Le pays est à feu et à sang, le sud n’en finit plus de compter ses morts, j’ai l’impression de vivre un « bad trip » psychédélique et mes dirigeants mi-ploucs, mi-classes passent à la télé. Vas-y que je prenne mon air triste de chien battu, vas-y que je te parle d’économie, de finances, de politique régionale d’axe syro-américano-israëlo-chinois et puis surtout de résistance. Les sans-cravattes me donnent des leçons de bonne conduite à longueur de journée, tout ça pour me dire : « ferme ta gueule et matte la télé ».
Quel pied d’écouter Marcel Ghanem avec ses airs de tapette coincée, poser ses questions débiles à Raghida Dergham (elle est belle sa coiffure).
Quel pied de zapper sans plus attendre sur Zaven et son ordinateur et ses sites pornos et de finir en beauté sur Haidar assistant à un massacre en direct, haletant comme un chien, pendant que ma « Diamant » le harcèle de questions sans aucun intérêt.
C’est bon, ils m’ont eu c’est la starac version guerre ou alors « surprise surprise », elle est où la caméra ? Bah, elle est partout, tout le monde est filmé, même les cadavres, sous tous les angles, face, profil, jambes, mains, tout doit y passer, rien ne doit échapper à mon regard de voyeur passif.
Même pas les jérémiades du président de la principauté, son teint « maître-nageur » du dimanche, ses complets satinés, ses p’tits bisous aux soldats… il a son avis sur tout, le bougre et modeste avec ça, veut pas que je le remercie. Normal, c’est son boulot de refaire le monde tous les jours avec le trio de tête, j’ai nommé : Whahab, Ferzli et Rahmé sans oublier de temps en temps le grand analyste politique Roger Eddé, d’où il sort lui ?
Heureusement il y a mon premier ministre et sa bande de couillon à cravattes, on sait plus de quel côté sa bouche se tord… ça dépend des événement je crois, le pauvre pris entre les discours émouvants du Sayed et de sa ribambelle de martyrs et les bombes de 20 tonnes (juste une question, comment ils font pour les quantifier ?) d’olmert directement sorti des films américains de serie B des années cinquantes. Mon premier ministre ne sait plus où donner de la tête, alors faute de mieux il enlace Douste-Blazy, s’émerveille devant son accent toulousain, il embrasse Dr Rice, il y met même la langue le couillu et se délecte des poèmes de De Villeppin.
Finalemen je m’endors sur mon canapé, je n’ai rien foutu de la journée, j’ai regardé, j’ai écouté, je suis exténué, je ne rêve même pas, le cauchemar recommencera demain… les temps son difficiles aurait dit mon pote Mazen.

À la p’tite Christina. Chais pas si je t’ai fait rire, pas facile par les temps qui courent

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